Au long de son histoire, le syndicalisme s’est saisi de l’idée de démocratie dans le cadre de son combat pour une société plus juste, orientée vers un pouvoir ouvrier inscrit dans une démarche assumée de lutte des classes.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le programme du CNR fait avancer cette démocratie sociale revendiquée par la CGT.

Très vite, l’ordre dominant riposte en imaginant des dispositifs destinés à neutraliser le champ syndical en l’éloignant des pratiques de rapports de force pour le convertir au « dialogue social ».
Cette construction idéologique et politique ne vide-t-elle pas en outre de sa substance l’idée originelle de démocratie sociale, pour l’ériger en instrument d’accompagnement des (contre)-réformes ?